La curcumine contre les cancers de la cavité buccale ?

La curcumine contre les cancers de la cavité buccale ?

Publié le: 23/06/2022 Nombre de lectures: 632

La curcumine est le pigment jaune du curcuma, qui est à la fois une épice (de plus en plus apprécié en cuisine) et un remède naturel diablement efficace contre de nombreux maux, cultivé depuis des millénaires en Asie et au Moyen-Orient. Des études récentes sont venues confirmer ce que l'on sait depuis toujours dans l'Ayurveda : la curcumine, substance active du curcuma, aide au traitement et à la prévention des maladies les plus diverses. Ainsi, elle protège le cerveau, aide à lutter contre la pollution au fluor, soutient l'élimination des métaux lourds, favorise la santé dentaire et inhibe la propagation du cancer… Une nouvelle étude a récemment prouvé que la curcumine pouvait également être indiquée, en traitement de renfort, contre les cancers d’origine infectieuse, et donc contre le cancer du col de l'utérus et certains cancers de la cavité buccale liés au virus du papillome humain (VPH).

La curcumine, inhibiteur du cancer

Le curcuma longa, sorte de gingembre jaune vif, est une espèce végétale originaire d'Asie du Sud, probablement du Vietnam. C’est aujourd’hui une épice mondialement connue (notamment comme ingrédient du curry), dont l'un des principaux principes actifs est la curcumine, un antioxydant puissant qui colore de jaune la racine elle-même et tous les aliments qu’elle vient assaisonner. Cette racine a depuis longtemps sa place dans la médecine naturelle, et ses effets thérapeutiques sont pour le moins convaincants : rien que dans le domaine de la recherche sur le cancer, quelque 3000 études scientifiques ont été menées, qui ont clairement démontré l’effet positif de la curcumine sur les cancers les plus divers, dont le cancer du sein et le cancer de la prostate. Tout récemment, comme nous l’évoquions en introduction, une nouvelle étude a été publiée, selon laquelle la curcumine pourrait même aider à vaincre certains cancers de la cavité buccale.

L’effet antiviral et préventif de la curcumine sur le cancer de la bouche

Le Dr Mishra et son équipe, de l'université Emory d'Atlanta, aux États-Unis, s’étaient déjà penchés en 2005 sur l'effet de la curcumine sur les papillomavirus humains (ou VPH). Ces derniers sont fortement soupçonnés d'être à l'origine du cancer du col de l'utérus. L’équipe du Dr Mishra avait alors constaté que la curcumine était capable de supprimer l'activité des virus du papillome humain comme des cellules cancéreuses du col de l'utérus ! Partant du constat que les VPH sont également transmis à la muqueuse buccale par les rapports sexuels oraux et qu'ils peuvent ensuite y déclencher des cancers de la tête et des cancers du cou, une autre étude a vu le jour… Ce que les scientifiques supposaient a été confirmé : la curcumine déploie également ses effets positifs sur les cancers de la bouche. La curcumine agissant là aussi, d'une part, contre le cancer, et d'autre part contre les virus ; attribuant donc à ce remède ancestral qu'est le curcuma, un nouveau potentiel spécifique au traitement des cancers de la cavité buccale.

La curcumine, un pouvoir de guérison sans effets secondaires

Selon une étude du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une infection au virus du papillome humain est impliquée dans 4 tumeurs de la cavité buccale sur 100 et dans 18 tumeurs du pharynx sur 100. Dans ce contexte, il est apparu que de nombreux patients cancéreux positifs au VPH ne fumaient pas et ne buvaient pas d'alcool, de sorte que ces facteurs, qui comptent normalement parmi les causes les plus fréquentes du cancer de la bouche, ont pu être écartés. Les virus entrent donc en ligne de compte en tant que cause ou déclencheur. Certes, un vaccin existe contre le VPH, mais ce dernier s’accompagne parfois de nombreuses complications et ne fait donc pas l'unanimité. En comparaison, la curcumine n'a pratiquement pas d'effets secondaires et aucun effet négatif n'a été observé, même à une dose élevée de 8 à 10 g d'épice par jour. Seul point noir à cette petite révolution médicale : la dose exacte utile en cas de cancer de la bouche n'a pas encore été déterminée. Il convient donc, pour l’heure, de ne l’administrer qu’en complément d’un traitement allopathique.


CONSULTER LA DEUXIÈME PARTIE DE NOTRE DOSSIER SPÉCIAL CURCUMA : CURCUMA ET DIABÈTE, LE POINT SUR CE QU'ON SAIT !


CONSULTER LA TROISIÈME PARTIE DE NOTRE DOSSIER SPÉCIAL CURCUMA : LE CURCUMA PEUT-IL REMPLACER LES MÉDICAMENTS ?

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