Douleurs articulaires : causes, maladies et facteurs aggravants
Nous y voilà. Elles
sont de retour, comme chaque année avec l’automne, ces vieilles ennemies qui
touchent plusieurs millions de Français à différents degrés : les fameuses
douleurs ostéo-articulaires. On estime en effet qu’une personne sur deux, dans
l’Hexagone, en souffre, sans pour autant envisager d’être soignée pour des
rhumatismes… Une personne sur deux, et plus étonnant encore, un tiers des 18/24
ans ! Les Français seraient donc, selon l’Institut National de la Santé et
de la Recherche Médicale, des malades qui s’ignorent. Mais qui, d’expérience
d’herboriste, s’ignorent de moins en moins : vous êtes plus nombreux,
chaque année, à nous rendre visite à l’Herboristerie Fleurentin de Woippy, afin
de prévenir et de traiter ces petits ou grands maux « de saison »,
selon le cas.
À raison, car plusieurs méthodes de traitement améliorent, aujourd’hui, de manière significative, les chances de guérison aux premiers stades de l'arthrose, par exemple. Quant à l’automne, qui non content de nous priver de lumière, réveille sans ménagement nos douleurs articulaires bénignes, il permet néanmoins un diagnostic précoce et salvateur de certaines maladies. Nombreuses également sont les solutions naturelles pour soulager vos douleurs articulaires en attendant l’arrivée du printemps, quand le soleil daignera montrer à nouveau le bout de son nez. Nous les évoquerons dans la deuxième partie de ce grand dossier d’octobre. Mais penchons-nous d’abord sur les causes, facteurs aggravants et maladies liées à ces douleurs articulaires…
Arthrose et arthrite, principales maladies des articulations
Les articulations des membres inférieurs (genou, hanche) qui
supportent le poids du corps, sont particulièrement sujettes aux douleurs… Mais
ces dernières peuvent également se manifester dans les doigts, les poignets et
les épaules. Les causes les plus courantes de ces manifestations sont des inflammations
des tissus, de stade aigu ou chronique. C’est ce qu’on appelle l’arthrite, qui apparaît
suite à des traumatismes, des infections, et peut avoir une origine génétique
ou métabolique.
Les lésions d'usure générale comme l’arthrose, sont le plus souvent le résultat d'une sollicitation inégale ou excessive des surfaces articulaires ; on parle davantage, dans ce cas, d’affection « mécanique » caractérisée par l’usure graduelle du cartilage des articulations. Le vieillissement en est le facteur de risque majeur. Des particules d'usure peuvent, par ailleurs, provoquer une inflammation de l'articulation, et ainsi, accroître la douleur. Si, en plus des structures cartilagineuses, l'os de l'articulation est touché, les médecins parlent d'ostéochondrose. Dans certains cas, un fragment d'os cartilagineux peut même se loger dans l'espace articulaire et entraîner un syndrome d'impaction, voire une mobilité réduite.
Maladies articulaires : un diagnostic précoce nécessaire
Pour la guérison de l’arthrose, il est important de détecter
l'usure le plus tôt possible (à un stade avancé, on n’échappe malheureusement
pas au remplacement de l'articulation par une prothèse, ce qui entraîne des
restrictions considérables, en particulier pour les personnes actives*). Notez
que les processus inflammatoires peuvent eux-mêmes agir comme des déclencheurs de
maladie : dans le cas d’une maladie auto-immune comme la polyarthrite
rhumatoïde, certaines parties du tissu articulaire sont considérées comme
étrangères par l'organisme. Cela déclenche un mécanisme de défense très
douloureux qui attaque les surfaces articulaires ! Les articulations des
mains et des doigts sont particulièrement touchées par ce phénomène.
*Chirurgie pour le
traitement des douleurs articulaires chroniques
Les interventions chirurgicales se situent généralement à la fin de la chaîne de traitement. Toutefois, cela ne signifie pas que la chirurgie doit toujours être retardée. Dans certains cas, une intervention chirurgicale précoce est préférable pour espérer un bon résultat à long terme. Mais toutes les opérations ne sont pas les mêmes. Dans les premiers stades, une intervention arthroscopique est souvent suffisante : elle permet une protection maximale des tissus. Il s'agit d'une condition préalable essentielle au bon rétablissement et à une réadaptation rapide.
Polyarthrite rhumatoïde et goutte : des douleurs articulaires dans les doigts
Comme pour les autres articulations, les douleurs
articulaires des doigts sont généralement dues à des processus inflammatoires
et à l'usure des articulations. Les déclencheurs les plus courants de l'inflammation
des articulations sont la polyarthrite rhumatoïde, maladie auto-immune citée
plus haut, et la goutte. Dans le cas de cette maladie, le métabolisme de
l'acide urique est perturbé, ce qui entraîne l'accumulation de cristaux d'acide
urique dans les articulations et déclenche une inflammation.
L'articulation de la selle du pouce et les articulations de l'extrémité et du milieu du doigt sont les plus fréquemment touchées par les douleurs articulaires. Au départ, les symptômes apparaissent uniquement lorsque les doigts sont sollicités. Puis, lorsque l'inflammation est déjà à un stade avancé, on peut également ressentir des douleurs au repos ou pendant le sommeil : la polyarthrite rhumatoïde ou l'arthrose activée sont, en effet, souvent responsables de douleurs articulaires nocturnes. Les doigts sont raides et douloureux à chaque mouvement. Les tâches quotidiennes telles que dévisser un bouchon de bouteille ou le couvercle d’un bocal relèvent alors du défi. Même taper sur un clavier d’ordinateur ou boutonner une chemise devient difficile. Là encore, un diagnostic précoce est crucial pour se prémunir de lourds dommages.
Ménopause et douleurs articulaires dans tout le corps
De nombreuses femmes ménopausées souffrent de douleurs articulaires dans tout le corps. L'une des raisons de ce phénomène est le changement d'équilibre hormonal : le taux d'œstrogènes diminue pendant la ménopause. Ces hormones auraient un effet protecteur sur les articulations et la baisse de leur taux favoriserait les douleurs articulaires. En outre, les œstrogènes influencent l'équilibre des fluides. La diminution du taux d'œstrogènes ne permet plus au corps de stocker autant d'eau ; cela peut également entraîner des douleurs articulaires.
Le froid, amplificateur des douleurs articulaires
En automne et en hiver, lorsque le temps est froid, humide, que
les températures -et le moral- sont à la baisse, de nombreuses personnes subissent
des douleurs articulaires. Ceux qui, au quotidien, même lorsque la météo est
clémente, souffrent d’inflammation des articulations ou d'arthrose, voient
leurs symptômes s'aggraver. Il ne s'agit pas d’une vue de l’esprit, mais d'un
phénomène bien réel, probablement dû à la diminution de la circulation sanguine
à cause du froid. Le corps ralentit son métabolisme, mettant ainsi les articulations
à rude épreuve. Le froid affecte également le liquide synovial**, qui devient
plus visqueux et génère une augmentation de la friction dans les articulations.
**liquide
lubrificateur de l'intérieur du genou
Attention : les personnes qui souffrent de douleurs articulaires lorsqu'il fait froid pourraient être tentées de réduire la fréquence de leur activité physique. Monumentale erreur ! Le mouvement maintient les articulations souples et prévient les douleurs articulaires. Veillez cependant à être bien vêtu pour garder votre corps chaud lorsque vous quittez la maison à l’occasion de longues promenades de santé (vivement conseillées par votre humble herboriste) ! Sinon, vos muscles risquent de se contracter et vos douleurs articulaires pourraient s'aggraver.
Quels symptômes nécessitent une visite chez votre médecin traitant ?
Il convient de consulter votre médecin traitant, au plus
tard après trois jours, si les symptômes suivants persistent, s'aggravent ou
s'étendent à plusieurs articulations :
- une douleur qui limite les mouvements
- de la fièvre
- une rougeur sur la peau autour de l'articulation
douloureuse
- un gonflement de l'articulation
N. B. : si vous manifestez l’un des symptômes précédemment évoqués, repousser une simple visite de contrôle chez votre médecin peut avoir de graves conséquences pour la santé de vos articulations… Mieux vaut ne pas la retarder inutilement.
Les médicaments « classiques » contre les articulations douloureuses
Les analgésiques sont efficaces pour soulager la gêne, mais ils ne permettent pas vraiment d’en traiter la cause, sous-jacente, et ne devraient pas représenter une solution permanente. Ils peuvent toutefois contribuer à améliorer temporairement votre quotidien. Parmi les antidouleurs classiques, on retrouve les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) comme l'ibuprofène ou le diclofénac. Une nouvelle classe de médicament, l’étoricoxib, dont les effets irritants des inhibiteurs de la COX-2 sur l'estomac seraient moindres, a fait son apparition en 2008. Enfin, les corticostéroïdes (cortisone) peuvent être utilisés dans des cas exceptionnels.
Découvrez, dans la seconde partie de notre dossier, les remèdes naturels naturels, tous disponibles sur le site de l'herboristerie Fleurentin, pour lutter efficacement contre les douleurs articulaires.